Contexte
La survenue d’une infection sur prothèse articulaire est liée initialement à une contamination microbienne, le plus souvent par une bactérie.
Les mesures de prévention mises en place avant, pendant ou après la chirurgie d’implantation ont été optimisées ces dernières années.
En dépit de ces efforts, il persiste un risque résiduel d’infection évalué de 0,5 à 2%.
Enjeu
Compte-tenu de la gravité des infections sur prothèse articulaire, il est fondamental de développer des moyens de prévenir encore plus efficacement la survenue de ces infections sur prothèse articulaire.
Travaux menés
Les chercheurs du groupe de travail
Ahmed HAMRAOUI
Vincent HUMBLOT
Pour aller plus loin
Des données in vitro démontrent que des champs électriques appliqués à des surfaces inhibent l’adhésion bactérienne (Escherichia coli) (figure #1).
Figure 1 : L’effet du champ électrique sur l’adhésion bactérienne évaluée en surface de recouvrement. On observe un net effet anti-adhésif en milieu pauvre plus prononcé qu’en milieu riche.
L’objectif de ce projet est d’appliquer cette observation en utilisant ces champs électriques localisés et des surfaces modifiées chimiquement afin de prévenir l’infection bactérienne sur prothèse.
L’avantage de cette technique est de pouvoir adapter l’amplitude (voltage) et le temps de stimulation, en fonction du pathogène que l’on cherche à éliminer.
Le dispositif test employé permet l’activation à distance des micro-champs électriques afin d’envisager un usage embarqué du dispositif, activable à distance, en transcutané, de manière non invasive.
La preuve de concept a été obtenue avec E. coli. Une déclaration d’invention a été déposée à Sorbonne Université. Le projet a été transféré à la SATT-Lutech (Société d’Accélération et de Transfert de Technologie), qui a validé la déclaration d’invention et alloué un financement pour financer une première phase de prématuration avant d’envisager un dépôt de brevet.